Sein, parce qu’il y a la naissance, de toutes choses, du latin sinus, « courbure, sinuosité, pli ».
Un pli, une courbure, une sinuosité donc, nous invitant au rythme… un rythme, donc, nous invitant à la variation… Une variation dans laquelle nous sommes tous malgré nous.
Une forme singulière, qui circonscrite de façon sérielle, inscrit une variation insidieuse par la composition de sa texture, de sa matière, le béton, le sable et l’eau, composants devenus viscéraux dans le travail de Caroline Leite, le sein plein, qui moulé dans le sable, offre son vide, puis la matière entre contenant et contenu formant l’objet par assèchement, redevenu plein…
Jouant d’une possible symétrie, celle de nos représentations, le dispositif incite un va et vient entre ses éléments, sa lecture en devient rythmée, nous devinons alors une définition, et si elle doit exister, qu’il faut s’approprier, construire, par le regard, que le métal comme une matrice nous distille.
S’y opposant, s’y confrontant, multipliant les possibles liens, un chemin défendu, comme un rempart, que l’on frôle(longe), appelant au toucher, visuel… puisque défendu, le pli, encore, celui que l’on voudrait saisir, celui que l’on devine, prends place sur un contenant familier et questionne entre ses oppositions, d’ou vient la naissance? l’objet et ses plis se limite t il? Est il aspiré par ce qui le soutient?
Ses plis se répondent, dans une variation devenu multiple, alors notre regard le devient aussi, et dans ce va et vient incessant qui pourrait être vestige, un plein existe.
Nous sommes avec et dedans.
Joseph Rupp